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Analyse

Derrière la «TVA sociale» suggérée par Macron, une grande offensive à venir sur le modèle social français

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En expliquant sur TF1 que le système de protection sociale français «se finance trop par le travail», le chef de l’Etat donne des arguments au patronat, qui voudrait remettre à plat toute la tuyauterie. Ce qui poserait inévitablement le sujet de la remise en question d’une partie des droits dont bénéficie la population.
Sur le plateau de l'émission spéciale diffusée sur TF1, le 13 mai 2025. (Stéphane Lagoutte/Myop.Libération)
publié le 14 mai 2025 à 17h23

C’est une campagne au long cours, menée par le patronat avec l’appui d’un certain nombre d’essayistes, économistes et autres lobbyistes, qui fait son chemin. Et qui a franchi une nouvelle étape, mardi soir, lors de l’émission spéciale à laquelle a participé Emmanuel Macron sur TF1. Au cours d’un débat avec la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, rejouant notamment la bataille des retraites de 2023, le chef de l’Etat a exprimé son souhait que le gouvernement organise «dans les prochaines semaines» une «conférence sociale» sur le financement du modèle social. Car ce dernier, selon lui, «se finance trop par le travail». Il faudrait donc, a-t-il expliqué, «aller chercher de l’argent en dehors du seul travail», notamment par le biais de la «consommation».

«TVA sociale», a réagi Sophie Binet. Emmanuel Macron, lui, n’a pas repris à son compte cette formule, dont le principe consiste à baisser le niveau des cotisations sur les salaires, en le