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Libération
Reportage

Devant France-Pologne dans des troquets du Nord, le Nouveau Front populaire tente de «reprendre contact avec des gens»

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Dans la 7e circonscription du département, le Nouveau Front populaire se mobilise, mais dans certaines communes les militants manquent. A Leers, où le RN a fait 40 % aux européennes, ils étaient quelques-uns à s’être déplacés mardi dans plusieurs bars, le temps du match, pour convaincre.
Ambiance bar lors d'un match de l'Euro de foot, avec le suppléant et des militants du nouveau front populaire, à Leers, dans le nord de la France le 25 juin 2024. (Stephane Dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille
publié le 26 juin 2024 à 8h59

Sous l’écran de télé du Liberty, à Leers (Nord), les habitués jouent à la belote, match ou pas match de l’équipe de France. Les autres clients ne mouftent pas, attentifs, mardi, à la prestation tricolore face à la Pologne. La commune, 9 588 habitants, et 40,6 % pour le RN aux européennes, a des allures de village, mais vit dans la périphérie d’une grande ville, Roubaix. Le bar-tabac PMU est à la bonne franquette, avec les blagues de la fille du patron, énergique, qui connaît son petit monde sur le bout des doigts. Au comptoir, bière légère devant eux car il va falloir tenir le rythme des consommations toute la soirée, les militants du Nouveau Front populaire font bonne figure, badge épinglé bien en évidence. Avec une volonté : reprendre du terrain. La stratégie, «la présence silencieuse, sans essayer de leur dire quoi penser», théorise Valentin Przyluski, le suppléant Karima Chouia, la candidate (Les Ecologistes) de l’alliance de gauche dans la circonscription. «C’est le prix qu’on doit payer pour ne pas avoir été là.»

La 7e circonscription du Nord est connue pour être une terre de droite modérée, centriste pendant longtemps, aujourd’hui Horizons avec la députée sortante, Félicie Gérard.