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Billet

Droit aux congés payés en arrêt de travail : merci l’Europe et la CGT

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La CPME s’élève contre des arrêts de la Cour de cassation qui confirment qu’un salarié en arrêt maladie continue d’accumuler des congés payés, contrairement à ce que dit le droit français. Un progrès social que l’on doit à l’application d’une directive européenne et à une initiative de la CGT.
Quatorzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites à Marseille, le 6 juin 2023. (Patrick Gherdoussi/Libération)
publié le 26 septembre 2023 à 6h52

Un vertige patronal pour bien démarrer la semaine. Le matin du lundi 25 septembre, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), deuxième organisation d’employeurs française, s’est fendue d’un communiqué pour dénoncer un «grand n’importe quoi» : «Des congés payés obtenus sans même travailler.» Rendez-vous compte…

Formulé ainsi, ça semble effectivement absurde, mais de quoi s’agit-il au juste ? D’une série d’arrêts rendus le 13 septembre par la Cour de cassation, qui a notamment jugé qu’un salarié en arrêt maladie continue d’accumuler des congés payés durant cette période, «même si [son] absence n’est pas liée à un accident de travail ou à une maladie professionnelle» (1). Soit le contraire de ce qui est inscrit dans le Code du travail, lequel dispose : «Le salarié a droit à un congé de deux jours et demi ouvrables par mois de travail effectif chez le même employeur.» Ce qui, sur une année, fait cinq semaines.

Arrêt d’effet immédiat

Problème : depuis l’adoption en 2003 d’une dir