Défibrillateur ou chaise électrique pour une industrie en crise ? En 2035, il sera interdit de vendre des voitures neuves à essence ou diesel dans l’Union européenne. Un moteur électrique, plus simple à fabriquer qu’un moteur thermique, nécessite moins de main-d’œuvre. Ainsi, à l’échelle européenne, selon une étude du cabinet de conseil PwC pour l’Association européenne des fournisseurs automobiles, parue en 2021, plus de 500 000 emplois sont menacés par ce virage, dont 275 000 pourraient être perdus d’ici à 2040. Cette transition contrainte du thermique vers l’électrique est un véritable défi pour le secteur de l’industrie automobile français – pourvoyeur de d’environ 200 000 emplois direct – déjà en crise depuis plusieurs années.
«Entre 2006 et 2021, la filière automobile française s’est effondrée en passant de 289 000 à 175 000 salariés. Et ce n’est pas lié à l’électrique», déplore Jean-Philippe Juin, délégué syndical de CGT Métallurgie. Les entreprises sous-traitantes des grands constructeurs n’ont pas été épargnées. En mai,