De nouvelles annonces attendues pour résoudre un problème de longue date. En déplacement ce mardi 13 juin en Ardèche dans l’usine d’Aguettant, fabricant français de seringues prêtes à l’emploi, Emmanuel Macron doit présenter un nouveau plan pour accélérer la relocalisation de la production de médicaments essentiels en France. Un enjeu de sécurité sanitaire et de souveraineté industrielle pour un chef de l’Etat confronté, lors de la pandémie de Covid-19, à la pénurie de masques et de certains produits pharmaceutiques. «Tout le monde a vu, durant cette crise, que certains médicaments usuels n’étaient plus produits en France et en Europe», avait regretté le président de la République dès juin 2020, promettant le retour «du paracétamol» dans le pays. Un an plus tard, Macron annonçait un premier plan de souveraineté sanitaire.
De 1995 à 2008, la France a pourtant été numéro 1 de la production de médicaments en Europe, selon Leem, l’organisation professionnelle des entreprises du médicament en France. Mais aujourd’hui, elle n’est plus qu’au quatrième rang, derrière la Suisse, l’Allemagne et l’Italie. «Il y a une dizaine d’années, les laboratoires pharmaceutiques ont d’abord arrêté leur production en France pour des raisons financières», analyse Nathalie Coutinet, maître de conférences en sciences économiques à l’université Paris-XIII. Cherchant une main-d’œuvre peu chère et des coûts de production moins élevés, ils ont délocalisé.
Seize usines fermées
Résultat des courses : selon l’