Tout ça pour ça. Après trois mois d’échanges et deux journées de négociations au-delà du laborieux, syndicats et patronat n’ont eu d’autre choix que de constater, dans la nuit de mardi à ce mercredi, leur impuissance à se mettre d’accord sur le «nouveau pacte de la vie au travail» promis il y a un an par le président de la République. Il s’agissait alors, assurait Emmanuel Macron, de traiter par le dialogue social la longue liste des doléances exprimées par les actifs français au cours du mouvement social massif contre la réforme des retraites : emploi des seniors, conditions de travail, pénibilité, reconversions. Ce sera finalement au gouvernement de traiter ces sujets dans un futur projet de loi, puisqu’il reprend la main.
Jusqu’au bout, les organisations de salariés se sont interrogées sur les motivations de la partie patronale qui, version après version, ne modifiait qu’à la marge sa proposition d’accord. Et ce, en laissant de côté la plupart des revendications exprimées en commun par les cinq syndicats représentatifs, tout en maintenant ses propres idées pourtant considérées comme des «lign