Le gouvernement a plusieurs fois promis de s’attaquer à la prolifération des CDD d’usage (CDDU), ces contrats courts, encore plus précaires pour les salariés que les CDD ou l’intérim, qui donnent aux employeurs tous les avantages du CDD sans ses limites. Mais la taxation de 10 euros de chaque contrat, mise en œuvre à partir du 1er janvier 2020 et supprimée six mois plus tard pour cause de crise du Covid, reste la principale mesure prise sous le quinquennat sur ce dossier. C’est maigre. Jean Castex a donc demandé en février à deux parlementaires LREM, Jean-François Mbaye, député du Val-de-Marne, et Xavier Iacovelli, sénateur des Hauts-de-Seine, un rapport et des recommandations d’ici la fin juin. Le choix n’est pas anodin : les deux parlementaires avaient déjà déposé à l’automne une proposition de loi pour une reconnaissance de l’activité des intermittents du travail de la restauration, de l’hôtellerie et de l’évènementiel. Mardi, ils ont rendu leurs travaux à Elisabeth Borne. Au total, 19 recommandations, avec pour objectif «une réduction du niveau global d’embauche en CDDU de 20 % en trois ans».
Parmi les propositions concrètes, et au-delà de plusieurs mesures corrélées à la crise, Mbaye et Iacovelli recommandent notamment «la généralisation de l’indemnité de préc