Un acharnement judiciaire de plus en plus coûteux. Le groupe agroalimentaire InVivo (14 000 salariés) a de nouveau été condamné en justice ce vendredi 2 août pour ses procédures visant un délégué syndical de son usine Neuhauser, à Folschviller (Moselle). Christian Porta, qui porte les couleurs de la CGT dans cette boulangerie industrielle employant près de 270 personnes, a obtenu gain de cause aussi bien devant les prud’hommes de Forbach que devant le tribunal judiciaire de Sarreguemines face à son employeur qui tentait, pour la deuxième fois depuis le début de l‘année, de le licencier.
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Accusant cet élu de «harcèlement» et de faire régner «la terreur», notamment auprès des RH, Neuhauser avait une première fois tenté de le mettre à la porte le 23 avril, contre l’avis de l’inspection du travail, qui peut s’opposer au licenciement d’un salarié protégé. Un mois plus tard, les prud’hommes jugeaient ce licenciement abusif et ordonnaient la réintégration de Christian Porta. Mais le jour même, l’entreprise avait engagé une nouvelle procédure de licenciement, en reprochant à Christian Porta des faits d’«intrusion dans l’entreprise sans autorisation» pendant les quatre semaines séparant son licenciement et sa réintégration.
Licencier un salarié pour des faits commis alors qu’il avait été licencié ? Cela peut sembler lunaire, mais «la direction a expliqué que comme j’avais été réintégré par les prud’hommes à compter du 23 avril, j’étais encore salarié au moment de