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Reportage

Européennes : devant la CFDT, la droite peine à se donner des couleurs sociales

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Elections européennes 2024 dossier
Plusieurs candidats aux européennes étaient interrogés ce jeudi 23 mai au siège du premier syndicat de France. Les candidats de LR et de Renaissance ont tenté de donner le change, sans convaincre.
Libé s’est rendu ce jeudi 23 mai dans les locaux de la CFDT, à Paris. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 23 mai 2024 à 20h22

Que diable peuvent bien venir proposer, Renaissance et Les Républicains, dans un grand oral organisé par un syndicat de travailleurs ? C’est avec cette question en tête que Libé s’est rendu ce jeudi 23 mai dans les locaux de la CFDT, à Paris. Car «comme pour chaque grand scrutin national», le syndicat avait invité les principaux candidats pour les questionner et faire connaître leurs positions «aux travailleuses et travailleurs».

Cela donne donc six têtes de liste conviées pour parler une demi-heure chrono chacune, face à un parterre d’une centaine de cédétistes : Raphaël Glucksmann (Place publique, PS), Marie Toussaint (Les Ecologistes), Manon Aubry (LFI), Léon Deffontaines (PCF), François-Xavier Bellamy (LR) et Valérie Hayer (Renaissance). En revanche, ni Jordan Bardella (RN) ni Marion Maréchal (Reconquête) n’ont reçu d’invitation. «Nous ne débattons pas avec l’extrême droite, nous la combattons», a justifié Béatrice Lestic, secrétaire nationale.

François-Xavier Bellamy fait faux bond

Mais c’est aussi manifestement difficile de discuter avec la droite. Annoncé présent jusqu’à mercredi sur le site de la CFDT, on apprend que François-Xavier Bellamy a finalement fait faux bond et envoyé un de ses seconds couteaux : Aurélien Caron, illustre inconnu de 33 ans, dont la 17e position sur la liste de LR ne laisse que peu de doute quant à la considération portée au social par le parti. L’énarque de 33 ans n’a pour ainsi dire aucune chance d’être élu mais après tout, il a «beaucoup travaillé s