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Reportage

«Faut qu’ils nous voient, nous qui nettoyons les chambres des touristes l’été», Rachel Keke soutient les salariés de Louvre Hotels

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La députée de la Nupes, emblématique figure de la mobilisation de l’hôtel Ibis Batignolles, est venue encourager les employés du groupe Louvre Hotels mobilisés depuis cinquante-cinq jours pour exiger une hausse des salaires.
Rachel Keke au rassemblement de soutien aux grévistes du groupe Louvre Hotels à Paris, le 19 juillet. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
publié le 19 juillet 2022 à 20h21

«La lutte est belle !» Prises de parole et slogans ont laissé place à une danse endiablée. La députée de la Nupes Rachel Keke, élue de la 7e circonscription du Val-de-Marne, a transformé le hall de l’hôtel Campanile de la Villette dans le XIXe arrondissement de Paris, occupé ce mardi, en piste de danse. L’emblématique gréviste victorieuse de la lutte de l’hôtel Ibis Batignolles, est venue «donner de la force» en tant que nouvelle élue, aux salariés du groupe Louvre Hotels mobilisés depuis le 26 mai pour améliorer salaires et conditions de travail. «Nous, on a fait vingt-deux mois, vous, vous êtes à cinquante-cinq jours !» se marre-t-elle, la main sur son écharpe tricolore. «Quand je prends la parole à l’hémicycle, ça tremble. Faut qu’ils nous voient, nous qui nettoyons les chambres des touristes l’été.» Et la quarantaine de mobilisés de scander : «On lâche rien !»

Tounkana Kande est de celles qui chantent le plus fort. La femme de chambre, également représentante de la CGT-Hôtels de prestige et économiques (CGT-HPE), travaille depuis huit ans à l