Ambiance surchauffée à La Cantine des Pyrénées, à Paris XXe, malgré le froid glacial dehors : ce samedi 7 décembre, à l’heure du déjeuner, un grand couscous solidaire a été organisé dans ce resto autogéré pour soutenir les femmes de chambre des hôtels Campanile et Première Classe du pont de Suresnes (groupe Louvre Hôtels), en grève depuis plus de trois mois. Seize salariés, femmes pour la plupart, tiennent un piquet de grève depuis le 19 août devant les deux hôtels et exigent, avec la CGT HPE (branche hôtels de prestige et économiques) et la CGT UD92, une augmentation des salaires de base indexés sur l’inflation, l’instauration d’une prime exceptionnelle pour le pouvoir d’achat et un arrêt de la déstabilisation des salariés avec des procédures disciplinaires infondées.
Plusieurs associations féministes se sont jointes à leurs luttes, comme l’Organisation de Femmes Egalité, présentes également lors de ce déjeuner. Rachel Kéké, ancienne porte-parole de la grève des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles et ex-députée LFI, ainsi que Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, ont exprimé publiquement leur soutien.
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Bien que l’insatisfaction grondait depuis un moment parmi les effectifs, un événement a tout fait déclencher : une des femmes de chambre, Magassa, 55 ans, a perdu sa carte de séjour lors de ses vacances au Mali. A son retour, la direction la licencie pour «absence injustifiée». Sa réintégration immédiate, «injustement licenciée» selon la CGT-HPE, f