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Négociations

Financement de la protection sociale, pilotage, capitalisation… le «conclave» sur les retraites voit-il trop grand ?

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En se dotant d’une «note d’objectifs» pour guider leurs échanges jusqu’à l’été, plusieurs participants syndicaux et patronaux, CFDT et Medef, ont décidé d’ouvrir plusieurs chantiers non prévus au départ. Une initiative désapprouvée à l’extérieur par la CGT, mais aussi à l’intérieur, par la CFTC, qui va boycotter deux réunions.
Le président du Medef, Patrick Martin, et la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, et la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, à Paris le 15 avril. (Alain Jocard/AFP)
publié le 16 avril 2025 à 6h51
(mis à jour le 17 avril 2025 à 9h35)

Mais au fait, il en est où ce «conclave» sur les retraites ? Question que vous vous êtes peut-être posée en équeutant vos fraises, fruit des beaux jours qui reviennent, de la nuit qui tombe plus tard et du tiens, ça y est, le printemps est là. Car c’est au cœur de l’hiver que François Bayrou avait annoncé puis donné le coup d’envoi d’une «délégation paritaire permanente» consacrée aux retraites, dont l’objet initial était, selon le Premier ministre, de «reprendre sans suspendre» la réforme honnie de 2023 reportant à 64 ans l’âge d’ouverture des droits. Huit semaines ont donc passé depuis la réunion inaugurale du 27 février et vous êtes là, votre fraise dans la main, à vous demander si tout le monde dans ce conclave est encore vivant. Réponse : oui. Mais pour y faire quoi ?

Commençons par ceux qui n’y sont plus : FO, partie le premier jour en dénonçant une «mascarade». Puis l’U2P, troisième organisation patronale, se demandant s’il serait «vraiment sérieux, dans ce contexte de déficits structurels et de projections alarmantes, de continuer à emprunter la voie d’un retour de l’âge légal de dépar