Menu
Libération
Dogme

Finances publiques : désindexer les retraites de l’inflation, l’autre tabou macronien

Article réservé aux abonnés
Evoquée il y a quelques semaines par le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, l’idée se heurte, dans le camp présidentiel, à des considérations sociales… et électorales.
Lors de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, à Rouen le 28 mars 2023. (Florence Brochoire/Libération)
publié le 26 mars 2024 à 3h29

Un moment d’honnêteté – ou d’égarement – en direct sur France Inter. Le 20 février, le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, expose dans la matinale les raisons des 10 milliards d’euros d’économies budgétaires qui viennent d’être annoncées par Bercy pour 2024. Au bout du fil, un auditeur prénommé Martin l’interroge : «Est-ce qu’il n’aurait pas été plus simple et plus courageux de ne pas revaloriser les retraites sur l’inflation ?» Car Martin relève que sur des prestations représentant plus de 400 milliards d’euros, avec 2,5 % d’inflation, «on aurait fait les 10 milliards d’économies», alors qu’«on sait déjà que les retraités ont un niveau de vie supérieur à celui des actifs».

Et là, c’est la bourde. «On aura, je crois, ce débat pour le projet de budget 2025», répond Thomas Cazenave, en rappelant qu’en début d’année, les pensions de base ont été revalorisées de 5,3 %, pour un coût de plus de 14 milliards d’euros, afin de protéger les retraités contre l’inflation. Mais en concédant aussi que «c’est une vraie question : est-ce qu’on continue à indexer sur l’inflation l’ensemble de nos prestations, l’ensemble de nos transferts ?», puis