Les douze derniers mois de Michelin sont contrastés. D’un point de vue financier, les résultats 2024 ont été excellents, ce qui n’a pas empêché l’entreprise dans le même temps de fermer deux sites à Cholet et Vannes, en supprimant 1 254 postes. Mais, en raison notamment de l’incertitude dans l’économie mondiale et les conséquences des déclarations ou décisions de Trump sur les droits de douane les six premiers mois de l’année 2025 sont plus arides pour le leader mondial du pneu aux 127 500 salariés dans le monde. Si la multinationale affiche 840 millions d’euros de bénéfices au premier semestre 2025, ces derniers baissent de près de 28 % par rapport à la même période l’an dernier. Les ventes, elles, fléchissent de 3,4 %. Dans un environnement agité, Florent Menegaux, président de Michelin, revient sur la situation macroéconomique et les questions budgétaires, et explique ses décisions sociales.
Quelles sont les conséquences de la grande incertitude sur l’économie mondiale sur votre activité au premier semestre ?
Nous constatons beaucoup de vents contraires, macroéconomiques et géopolitiques. Mais Michelin