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Fonction publique territoriale : 35 heurts autour du temps de travail

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Face aux maires qui rechignent à appliquer une loi de 2019 mettant fin à des exceptions à la durée légale du temps de travail, le gouvernement s’agace. Mais les édiles défendent ces dérogations pour leurs agents souvent mal payés et parfois astreints à des horaires décalés et des tâches pénibles.
Aux Invalides, à Paris, le 13 mai 2020. (Karim Daher/Hans Lucas)
publié le 22 novembre 2021 à 18h47

Alors comme ça, en France, en 2021, il y a encore des fonctionnaires qui glandouillent tout en se gavant avec l’argent de nos impôts ? Si c’est vrai, c’est très grave… Or, on croit comprendre que c’est le cas quand on lit, en une du Figaro le 2 octobre, un titre dénonçant «ces fonctionnaires territoriaux qui refusent de travailler 35 heures». Ou qu’on entend, le 5 novembre sur RTL, un éditorialiste évoquer, devant un Yves Calvi surjouant l’ahurissement, «un système d’avantages surréalistes».

De quoi s’agit-il ? D’une loi adoptée en août 2019, dite «de transformation de la fonction publique», et des contestations qu’elle suscite. Parmi les principales mesures de ce texte porté par Olivier Dussopt figure celle-ci : au nom d’un principe d’égalité entre les trois fonctions publiques (d’Etat, hospitalière et territoriale), la suppression des dispositifs locaux permettant aux agents publics de certaines collectivités territoriales d’être sous les 35 heures par semaine. Si le débat resurgit en ce moment, c’est parce que le temps presse pour les communes, qui ont jusqu’au 1er janvier 2022 pour se mettre en conformité avec la loi, les départements et les régions bénéficiant d’un an supplémentaire. Et parce qu’à l’approche