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Casse-tête

France Travail : comment seront rangés les 1,5 million de nouveaux demandeurs d’emploi générés par la réforme du RSA

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A compter de janvier, l’inscription automatique des demandeurs du RSA à France Travail va gonfler les chiffres de l’ex-Pôle Emploi. Deux nouvelles catégories seront créées. La mesure du taux de chômage, l’autre indicateur privilégié par le gouvernement, pourrait aussi être revue à la hausse en raison de la réforme.
Devant une agence France Travail à Hyères, le 27 mars 2024. (Magali Cohen/Hans Lucas. AFP)
publié le 17 mai 2024 à 17h01

Le nombre de «demandeurs d’emploi» inscrits à France Travail va considérablement augmenter au 1er janvier 2025. Ce n’est pas une prévision, mais une certitude. Cette hausse, c’est le gouvernement qui l’a voulue, en prévoyant dans sa «loi pour le plein-emploi», adoptée en octobre, de rendre le RSA conditionnel – même si l’exécutif réfute ce terme – et d’inscrire tous ses bénéficiaires automatiquement, dès leur demande d’allocation, à France Travail – le nouveau nom de Pôle Emploi. Près de 60 % des allocataires du RSA n’étant pas inscrits auprès de France Travail, on parle de près de 1,2 million de personnes. S’y ajoutent les jeunes demandant un accompagnement auprès des missions locales (300 000 personnes) et les personnes handicapées suivies par Cap Emploi (5 000) qui devront aussi désormais pointer à France Travail. Soit, en tout, autour de 1,5 million de personnes supplémentaires, qui s’additionneront ce jour-là aux quelque 6 millions de demandeurs d’emploi déjà inscrits, toutes catégories confondues (de A à E selon France Travail, à la fin mars).

C’est donc un choc sans précédent qui se prépare dans les données de la direction statistique du ministère du Travail (Dares) et de France Travail. Pour s’y préparer, un gro