L’homme aux boucles d’oreille est désormais seul en piste. Après le retrait de son rival, Christian Grolier, ce mercredi au 25e Congrès de Force Ouvrière (FO), Frédéric Souillot est en passe de devenir le nouvel homme fort du troisième syndicat Français. Sa nomination sera officielle vendredi après le vote du comité confédéral national (CCN). A 54 ans, cet inconnu du grand public était déjà le grand favori pour succéder à Yves Veyrier, dont il est proche.
Sur Linkedin, il se prénomme simplement «Fred». Ancien métallo, homme de terrain, Souillot arbore un air aussi brut que son prédécesseur a des allures d’intellectuel. Après une première carte à Force ouvrière en 1997, il se syndicalise quelque temps après avoir été embauché chez Schlumberger (devenu Tokheim) spécialisée dans la maintenance et l’installation de stations-service.
«La meilleure continuité, c’est lui», juge le délégué syndical FO de Renault Sandouville, Fabien Gloaguen, qui relève «son apparence réservée» et sa «grande expérience». Souillot a en effet turbiné sept ans au bureau de la Fédération de la métallurgie, avant de se hisser au bureau confédéral en 2015. Son dernier poste de secrétaire confédéral chargé de l’organisation et des affaires juridiques lui a permis, en homme de l’ombre, de se tisser un grand rése