La chaîne de magasins en difficulté Gifi, qui s’était restructurée financièrement en janvier, a annoncé ce jeudi 3 avril vouloir réduire ses effectifs de 5 %, sur un total de 6 000 personnes en France, et fermer onze de ses 570 magasins spécialisés dans les articles de bazar. Ce plan de licenciement concernerait 186 salariés de son siège de Villeneuve-sur-Lot, qui emploie actuellement 730 personnes, et 116 dans onze magasins voués à fermer car ils «n’ont pas pu être redressés, ni repris», a expliqué le groupe dans un communiqué. Soit 302 suppressions de poste.
Les magasins condamnés sont situés à Lyon, Thiais (Val-de-Marne), Stains (Seine-Saint-Denis), Pontault-Combault (Seine-et-Marne), Toulouse, Neuville-en-Ferrain (Nord), Saint-Claude (Jura), Saverne (Bas-Rhin), La Ferté-Macé (Orne), Tonnerre (Yonne) et Besançon. Ce plan a été présenté aux organisations syndicales lors d’une réunion du conseil social et économique (CSE) du groupe, ce jeudi. En janvier, le groupe avait arraché à ses banques un plan de soutien financier, moyennant la mise en place d’une nouvelle gouvernance. Le fondateur de l’enseigne Philippe Ginestet, 70 ans, s’était mis en retrait des commandes opérationnelles de l’entreprise fondée en 1981, confiées à un directoire.
Outre la concurrence des magasins Action ou Maxibazar, ainsi que des plateformes internet comme le site chinois Temu, l’activité de Gifi a été mise à mal par un changement de système informatique courant 2023. Le groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros en 2024, a essuyé des pertes depuis deux ans, les premières depuis sa création.
Fin mars 2024, il avait déjà obtenu un rééchelonnement de sa dette après avoir demandé l’aide du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), le service gouvernemental chargé d’accompagner les entreprises en difficulté.