Menu
Libération
Commerce

Grande distribution : derrière les mutations en chaîne, des salariés à la peine

Article réservé aux abonnés
Confrontés à l’évolution des modes de consommation, des enseignes multiplient les plans sociaux et les restructurations. De plus en plus sont tentées par la location-gérance, contre laquelle se battent les syndicats.
Fin 2024, Auchan annonçait la suppression de 2 300 postes. (Antoine Boureau/Hans Lucas.AFP)
publié le 17 juillet 2025 à 19h19

Des cadavres de rats échoués au milieu des paniers à salades. De la moisissure au plafond du laboratoire boucherie. Des blattes qui grouillent sur la machine du service de nettoyage. Toutes les images que Libération a pu consulter sont issues du «Livre noir» de la grande distribution, encore en construction par la fédération des services de la CFDT. Ce document rassemble des photos prises en 2024, envoyées par les salariés désireux d’alerter sur la dégradation des infrastructures d’un géant des hyper et supermarchés. Symbole, selon eux, de la crise du secteur qui emploie encore près de 700 000 personnes en 2025, selon France Travail. «Des magasins ont moins entretenu certains rayons au profit d’autres, tout le monde a voulu être le moins cher avec l’inflation et c’est difficile de jouer sur tous les tableaux», concède Gaëlle Le Floch, spécialiste de la consommation et de la grande distribution et directrice des idées stratégiques pour Kantar Worldpanel.

En pleine mutation depuis les années 2000, la grande distribution voit les plans sociaux se multiplier. Carrefour veut supprimer plus de 300 postes d’ici à la fin de l’année, alors même que l’ensei