Un grand soleil sur Paris, Marylise Léon, Sophie Binet et Frédéric Souillot côte à côte… Par réflexe, on a failli demander aux numéros 1 de la CGT, la CFDT et de FO si elles et il croyaient encore possible d’obtenir le retrait de la réforme des retraites, tant l’image rappelait les cortèges vus l’année dernière. Sauf que les rangs étaient nettement moins garnis. Les retrouvailles se justifiaient cette fois-ci par une journée de mobilisation dans la fonction publique, à l’appel de l’ensemble de ses organisations syndicales (CFDT, CGT et FO donc, mais aussi CFE-CGC, FA, FO, FSU, Solidaires et Unsa). Avec un motif central : «l’urgence salariale» qui pèse sur les 5,7 millions d’agents.
Près de 130 rassemblements ont eu lieu en France, selon FO, avec 3 000 personnes dénombrées à Nantes comme à Lyon selon la CFDT, ou encore 8 000 à Marseille selon la CGT. D’après les premières estimations du syndicat, plus de 100 000 agents et fonctionnaires sont descendus dans les rues sur tout le territoire. Etaient bien représentés dans le cortège les enseignants de Seine-Saint-Denis, qui réclament un «plan d’urgence» pour leurs établissements scolaires. Avec des scores allant de 2,2 % de grévistes dans l’hospitalière à 6,4 % dans l’Etat, les taux de grévistes recensés par le ministère, eux, é