Cette fois, les «invisibles de la SNCF» ont voulu se mettre en lumière. Quarante jours que les agents de l’Infrapôle Paris Nord, en charge de la maintenance et l’entretien du réseau ferroviaire autour du secteur de la Gare du Nord, sont en grève. Jusqu’à présent, «il n’y a zéro négociation avec la direction», déplore Anasse Kazib, délégué syndical chez SUD-Rail. Mardi, le syndicat organisait donc un rassemblement de soutien à la quarantaine d’agents en colère, au faisceau de revendications pourtant ciblé.
Autour du ballon SUD et de la camionnette stationnée à proximité du siège de l’Infrapôle Paris Nord, dans la Plaine Saint-Denis, une centaine de personnes sont venues écouter les grévistes et autres représentants de ce corps de métier de l’ombre, avant tout en «quête de reconnaissance». On y trouvait pêle-mêle des raffineurs de grands puits, des agents de la RATP, d’autres corps de métier de la SNCF le syndicat CGT-RATP ainsi que quelques politiques, dont la porte-parole de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, et le député LFI Eric Coquerel.
Rats, cafards, moustiques et seringues
Parmi les doléances des grévistes, l’incompréhension de ne toucher que 1 300 euros le mois en dépit de variables de solde et d’indemnités annexes qui ne sont pas à la hauteur de leur travail quotidien. «On bosse dans des tunnels où se mêlent rats, puces, cafards, les moustiques», raconte Anthony Huguonin, 25 ans dont cinq dans le métier, en tant qu’agent de voies grandes lignes (il est notamment affecté sur les vo