Plus d’une centaine de travailleurs s’amassent, gilets orange SNCF sur le dos ou autocollants syndicaux sur les manches. Dans une cour située en face du technicentre du Landy, pas loin du Stade de France, Karim Dabaj, délégué SUD Rail au technicentre, prend le mégaphone : «On fait tous le constat que tout augmente, sauf les salaires. Il va falloir que ça bouge.» Il fait les comptes : «On a déposé plus de 560 DII [déclaration d’intention individuelle de grève, ndlr] pour la semaine, c’est du jamais vu, même lors du mouvement pour la réforme du ferroviaire.»
Le technicentre du Landy s’occupe des TGV du réseau Paris Nord, des Eurostar et des Thalys. Il a été le premier à voter la grève, dès mercredi soir, notamment sur la question des salaires et du droit de grève. Le mouvement commence ce lundi, un jour avant la mobilisation interprofessionnelle. Six Eurostar ont d’ores et déjà été annulés et le nombre de trains qui ne pourront sortir du dépôt faute de maintenance de sécurité restait inconnu pour l’instant. La grève est reconduite à l’unanimité pour ce mardi et la question d’une reconduction au-delà de cette semaine est déjà discutée