Cueillis à froid. Les dirigeants de la SNCF ne le déclareront pas officiellement, mais le mouvement de grève des contrôleurs de trains, en pleines vacances scolaires, n’a visiblement pas été anticipé. «Nous négocions depuis des semaines», déclarait mercredi Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs. Des discussions qui ont visiblement tourné court puisque 75 % des 2 500 chefs de bord seront grévistes de vendredi à dimanche. La direction du transporteur devrait néanmoins assurer 50 % des TGV et Intercités grâce au renfort de 300 volontaires. En majorité des cadres qui ont reçu une formation d’une semaine pour officier à bord des trains.
Histoire de ne pas trop se fâcher avec ses clients qui ont prévu de partir au ski, la SNCF va privilégier le maintien des trains qui assurent la liaison avec les stations de sport d’hiver. Cet effort n’empêche pas de noter que le transporteur est de nouveau sur une pente glissante en matière sociale. Comme en décembre 2022, le mécontentement des contrôleurs a débuté à l’extérieur des organisations syndicales, avant d’être relayé par SUD et la CGT.
Horaires décalés et deux chefs de bord par train
Libération a rencontré au petit matin deux cheffes de bord avant qu’elles ne prennent leur service dans une gare du Sud-Ouest. Leur mécontentement, qui couve depuis des semai