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Analyse

Grève des contrôleurs : la SNCF renoue avec un climat social tendu

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La grève déclenchée par les contrôleurs à bord des trains le week-end du 16 février illustre une montée des revendications au moment où l’entreprise renoue avec de solides bénéfices. La SNCF assure aux voyageurs qu’elle fera circuler «un TGV sur deux».
A la gare Montparnasse à Paris, en décembre 2022. (Stephane de Sakutin/AFP)
publié le 15 février 2024 à 8h07

Cueillis à froid. Les dirigeants de la SNCF ne le déclareront pas officiellement, mais le mouvement de grève des contrôleurs de trains, en pleines vacances scolaires, n’a visiblement pas été anticipé. «Nous négocions depuis des semaines», déclarait mercredi Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs. Des discussions qui ont visiblement tourné court puisque 75 % des 2 500 chefs de bord seront grévistes de vendredi à dimanche. La direction du transporteur devrait néanmoins assurer 50 % des TGV et Intercités grâce au renfort de 300 volontaires. En majorité des cadres qui ont reçu une formation d’une semaine pour officier à bord des trains.

Histoire de ne pas trop se fâcher avec ses clients qui ont prévu de partir au ski, la SNCF va privilégier le maintien des trains qui assurent la liaison avec les stations de sport d’hiver. Cet effort n’empêche pas de noter que le transporteur est de nouveau sur une pente glissante en matière sociale. Comme en décembre 2022, le mécontentement des contrôleurs a débuté à l’extérieur des organisations syndicales, avant d’être relayé par SUD et la CGT.

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