Dans certains quartiers de Marseille, les conteneurs ont commencé à déborder ce week-end. Dès jeudi, la CGT avait ouvert les hostilités à quelques jours des négociations sur le temps de travail des éboueurs avec la métropole, institution responsable de la collecte des déchets. Après un premier round de discussions ce lundi, Force ouvrière, le syndicat majoritaire, est à son tour entré dans la danse, laissant présager des montagnes d’ordures qui vont se rajouter aux tas de sacs-poubelles qui jonchent déjà les trottoirs de la ville.
Même si le ramassage des déchets a toujours été un sujet délicat à Marseille et les grèves nombreuses, la métropole n’a pas le choix : la loi de transformation de la fonction publique de 2019 impose un retour aux 35 heures au 1er janvier 2022 pour tous les fonctionnaires. Ce dont ne veulent pas entendre parler les éboueurs, qui sont aujourd’hui bien en dessous du compte. Et même si la loi ouvre la possibilité de négocier des aménagements pour tenir compte de la pénibilité, les discussions risquent d’être serrées. «Les négociations vont se poursuivre tous les jours de la semaine», a précisé Roland Mouren, vice-président de la métropole délégué à la propreté et aux déchets, lors d’un point presse, en précisant avoir «du mal à comprendre qu’on fasse grève avant même de commencer à négoc