Rendez-vous à 20 heures dans les sous-sols de la tour Total à la Défense. Il ne s’agit pas d’une entrevue officieuse, mais bel et bien des négociations officielles entre la direction de l’entreprise et les quatre organisations syndicales représentatives. Au menu des discussions, qui se dérouleront dans une salle de réunion située face à la cantine, les deux propositions du pétrolier : un mois de salaire à titre de bonus pour l’ensemble des salariés à travers le monde, et une augmentation des rémunérations, en France, de 6 % à compter du 1er janvier 2023. Trente-six heures plus tôt, mercredi à la mi-journée, l’ambiance était toute autre. La direction de Total refusait toute discussion avec la CGT tant que le mouvement de grève sur les six sites de raffinage n’était pas levé.
Billet
A partir de ce moment-là, les téléphones ont chauffé entre le bureau de la Première ministre, Elisabeth Borne, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, et le PDG de Total, Patrick Pouyanné. Le tout sur fond de décalage horaire, puisque le patron de l’entreprise pétrolière est en ce moment sur la côte ouest des Etats-Unis pour un «road show» de