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Rentrée sociale

Grève du 1er octobre : timide mobilisation à prévoir et trafic ferroviaire peu perturbé

L’appel à la grève et à manifester le mardi 1er octobre pour réclamer l’abrogation de la réforme des retraites et l’augmentation des salaires s’annonce peu suivi. Une circulation «normale» des TGV est annoncée par la SNCF.
La SNCF a annoncé un trafic normal pour les TGV et «légèrement perturbé» pour les trains régionaux et les Intercités. (Stéphane Lagoutte/MYOP pour Libération)
publié le 30 septembre 2024 à 11h46

C’est l’heure de la rentrée sociale. La CGT, Solidaires et FSU (premier syndicat de l’enseignement) appellent à faire grève et à manifester mardi 1er octobre pour réclamer l’abrogation de la réforme des retraites et plaider pour l’augmentation des salaires. «C’est le match retour contre la réforme des retraites, assurait la semaine dernière sur France Info la numéro 1 de la CGT, Sophie Binet. Nous pouvons obtenir son abrogation, c’est ce que montre la déclaration de Michel Barnier, le rapport de force est de notre côté.» Au cours de sa première interview télévisée il y a une semaine, le Premier ministre s’était dit prêt à «améliorer» la très controversée réforme qui a porté l’âge de départ à la retraite à 64 ans.

La manifestation parisienne s’élancera de la place Denfert-Rochereau à 14 heures vers la Bastille, devait initialement coïncider avec la présentation du budget à l’Assemblée, finalement reportée. Elle interviendra juste avant le discours de politique générale du Premier ministre, à 15 heures, qui donnera le cap de sa politique alors que de nombreux sujets sociaux (assurance chômage, emploi des seniors, notamment) sont restés en suspens.

La grève et les manifestations s’annoncent déjà peu suivies. «Manifester le jour où le Premier ministre fait son discours de politique générale, c’est quand même un petit peu compliqué», avait jugé lundi dernier le leader de la CFTC, Cyril Chabanier. «On va écouter […] et si on voit que ça ne va pas dans le bon sens, on n’exclut pas de pouvoir faire des mobilisations», prévenait-il.

Transports : des préavis de grève à la SNCF et à la RATP

Chez les cheminots, deux syndicats (SUD rail et la CGT) ont déposé un préavis de grève qui court de lundi à 19 heures jusqu’à mercredi, 8 heures. Les prévisions de trafic ligne par ligne seront communiquées dans la journée mais la SNCF a d’ores et déjà annoncé que la circulation des trains TGV sera «normale» tandis que celle de certains trains régionaux (TER, Transilien) et de certains trains Intercités pourraient être «légèrement» perturbée.

Dans les transports parisiens, la CGT-RATP a annoncé dans un communiqué avoir déposé un préavis de grève à partir de ce lundi 30 septembre 20 heures, jusqu’au mercredi 2 octobre, 7 heures.

Dans les écoles : CGT et FSU mobilisés

Un appel à la grève lancé dans les écoles également, «pour nos salaires, nos retraites, pour obtenir enfin des postes et la fin du choc des savoirs», a annoncé la CGT. Une mobilisation au sein de la fonction publique pourrait aussi affecter les cantines scolaires. A la veille de la mobilisation le nombre de grévistes dans les écoles est encore inconnu.

Le Snes-FSU, syndicat national des enseignants du second degré souhaite interpeller le gouvernement en rappelant qu’un professeur manquait dans 56 % des collèges et des lycées en France au 5 septembre, d’après une enquête des syndicats. «Depuis quelques semaines, le camp présidentiel et la droite préparent le terrain à de nouvelles mesures d’austérité. Alors que Bruno Le Maire évoque un «dérapage des comptes publics», Michel Barnier annonce devant des soignants qu’il ne pourra pas faire de «miracles». Cette petite musique libérale sert à installer l’idée que l’austérité serait inéluctable», dénonce le Snes-FSU.