Devant le siège de Camaïeu à Roubaix, ils étaient une soixantaine ce mardi, à l’assemblée générale organisée par la CGT. Pas la grosse affluence, car les quelque 2 000 salariés de l’enseigne de prêt-à-porter, qui comptait 500 boutiques, sont répartis dans toute la France. Mais ceux qui sont là sont motivés pour se renseigner sur les potentiels recours en justice contre leur ancien employeur, après la liquidation judiciaire de l’enseigne de prêt-à-porter. Elle a été prononcée mercredi dernier par le tribunal de commerce de Lille et a eu l’effet d’un coup de massue. «Cette AG, c’est pour se réunir, pour montrer qu’on est toujours là», précise Lucie Colier, de la CGT, employée en logistique. Approche une de ses collègues, remontée contre Michel Ohayon, l’homme d’affaires qui a repris Camaïeu il y a deux ans, avec des promesses de relance : «Ça c’est sûr, il va falloir qu’il paye pour ce qu’il nous a fait, même si ça prend des années.»
«Personne ne va vous aider, à part vous-mêmes»
Fiodor Rilov prend la parole. L’ancien avocat