Les images du quartier de la Défense, désert pendant les trois confinements successifs, et toujours ralenti depuis, suffisent, pour certains, à annoncer la mort du travail au bureau. Un scénario qui séduit des salariés ayant pris goût au télétravail, mais aussi des employeurs pourtant jusqu’alors parfois frileux à l’idée de voir s’éloigner leurs employés. Car le travail à distance qui pourrait devenir la nouvelle norme, du moins dans sa version partielle, s’accompagne d’un autre modèle hybride d’organisation des bureaux, dans lequel les postes de travail attitrés n’existent plus : le «flex office». Ce dernier pourrait être adopté par près de 60 % des entreprises d’ici à 2030, d’après les spécialistes du secteur. Non sans impact sur le parc immobilier. Selon l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), le passage à deux jours de télétravail par semaine pourrait libérer 3,5 millions de mètres carrés de bureaux d’entreprise, soit 7 % du parc total en Ile-de-France. De quoi donner des idées…
Selon les résultats temporaires d’une enquête de la CGT cadres lancée en mai, près d’un tiers des salariés interrogés ont signalé une réorganisation des espaces de travail (passage en open space, mise en place du flex office, déménagement de bureaux…) en parallèle de la mise en place du télétravail. «Même dans le contexte de crise, le télétravail s’accompagne de réorganisations, avec du flex office et un mouvement de relance des open spaces, alors qu’on avait un peu réussi à le