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Analyse

Inflation : le travail ne fait plus le poids

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Alors qu’une majorité des contrôleurs de la SNCF sont en grève jusqu’à dimanche et que les revendications salariales se multiplient, une étude de l’OFCE révèle que si le pouvoir d’achat a résisté à l’inflation depuis 2022, ce n’est pas grâce aux salaires. N’en déplaise à l’exécutif qui veut que le «travail paie».
La Défense, le 20 avril 2023. Contre la réforme des retraites, plusieurs centaines d’agents de la SNCF, de la RATP, de l’énergie, mais aussi des professeurs, des retraités, des étudiants, ont bruyamment et brièvement envahi le siège d’Euronext, propriétaire de la Bourse de Paris. (Marie Rouge/Libération)
publié le 15 février 2024 à 21h11

Trois quarts des contrôleurs en grève, en pleines vacances scolaires. Avec des revendications multiples, parmi lesquelles des hausses de salaires. Le week-end qui s’annonce a un air de déjà-vu. Il y a un peu plus d’un an, alors que les vacances de Noël commençaient, les chefs de bord avaient déjà cessé le travail pour demander, avec succès, une meilleure rémunération. Entre-temps, l’inflation, propulsée à des niveaux inconnus depuis quarante ans, ne s’est pas calmée : après les 5,2 % de 2022, selon l’Insee, à cause de l’envolée des prix de l’énergie, elle a encore atteint 4,9 % en 2023, portée cette fois par l’alimentation. Parallèlement, les salaires ont progressé à la SNCF. Les négociations annuelles obligatoires, approuvées par deux syndicats sur quatre, prévoient pour 2024 une hausse moyenne de 4,6 %, dont 1,8 % d’augmentation générale, le reste variant selon les situations. La direction a annoncé une nouvelle prime de 400 euros en mars, comme celle versée en décembre, ainsi que 1 200 euros d’intéressement aux résultats de 2023 – qui s’annoncent très bons. Des montants qui ne suffisent pas à éteindre les conflits qui se multipl