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Un front social de plus à quelques semaines des JO. Très active pendant le combat contre la réforme des retraites, la fédération CGT des mines et de l’énergie (FNME-CGT) vient de déposer un préavis de grève couvrant la période du 14 juin au 13 septembre, laissant planer la menace d’actions pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
Le but principal de la FNME-CGT est de peser sur des négociations qui doivent se tenir le 20 juin concernant une nouvelle grille de rémunération pour les agents des industries électriques et gazières. Historiquement, tous les salariés du secteur sont soumis à une grille commune, quelle que soit leur entreprise. Jugée imparfaite par les employeurs et les syndicats eux-mêmes, celle-ci doit être modifiée en profondeur dès l’année prochaine.
@FNMECGT prépare la lutte à compter du 20 juin. pic.twitter.com/aU1wRtYZu9
— Sébastien Menesplier (@Seb_Menesplier) June 7, 2024
Mais le projet de refonte présenté récemment par les employeurs est perçu comme «une attaque» par la CGT qui pointe que la nouvelle grille prévoit un minimum se situant «en deçà du smic» et un échelonnage de la progression des carrières qui serait désavantageux pour les agents par rapport à l’ancien système. Selon les mots du communiqué de la FNME-CGT, transmis ce vendredi 7 juin à la presse, les évolutions salariales pourraient dès l’année prochaine «divisées par 23».
«La courbe de carrière va être tronquée»
«Dans le nouveau projet de grille, on revoit par le bas nos salaires, juge Fabrice Coudour, secrétaire adjoint de la FNME-CGT. Le premier niveau de rémunération pour les nouveaux embauchés est en dessous du smic. Nos employeurs nous expliquent que ce n’est pas grave, qu’ils vont embaucher directement les gens à des niveaux supérieurs. Mais cela veut dire que toute la courbe de carrière va être tronquée et cramée par le bas.»
Outre cette question de la grille, le numéro 2 de la FNME met aussi dans la balance des «discussions qui patinent depuis trop longtemps» concernant les sites énergétiques en reconversion de Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Cordemais (Loire-Atlantique). Concernant les modes d’action (coupures de courant, manifestations symboliques), Fabrice Coudour n’écarte aucune hypothèse mais se borne à dire que la CGT «ne s’interdit rien». En revanche, il assure ne pas «vouloir entacher les JO» et souhaiter que l’événement se passe bien. Il le promet : «Si on trouve un point de sortie pendant ces négociations le 20 juin, on n’en parle plus.»