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JO de Paris 2024 : les gilets violets de la RATP, champions olympiques des contrats de travail précaires

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JO Paris 2024dossier
Ces agents d’accueil postés sur les quais du métro à l’occasion des Jeux ont parfois des CDD de seulement deux jours et opèrent dans des conditions d’inconfort qu’a pu constater «Libération». L’inspection du travail a été saisie.
Un agent d'accueil de la RATP, chargé d'orienter les visiteurs sur les quais du métro à l'occasion des JO de Paris, le 30 juillet 2024. (Andrea Savorani Neri /NurPhoto. AFP)
publié le 6 août 2024 à 10h43

Ils sont immanquables sur nombre de quais du métro parisien, surtout dans les stations d’interconnexion. Leur signe distinctif, un gilet violet, avec pour mission de renseigner les voyageurs, plus nombreux d’environ 15 % en ces temps de Jeux olympiques. A première vue, le système fonctionne et le PDG de la RATP et ex-Premier ministre Jean Castex, s’est même affiché la semaine dernière dans une courte séquence vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, vêtu d’un gilet violet, en train de renseigner des passagers à la station Porte de Saint-Cloud (ligne 9).

En coulisses, la réalité est quelque peu différente. Depuis la fin de la semaine dernière, l’inspection du travail a été saisie sur les conditions d’exercice de ces gilets violets. Pour ceux qui sont affectés aux plages horaires du matin, la prise de service débute à 5 h 30 et se termine à 15 h 45. Soit 10 h 15 de présence par jour et 9 h 30 de travail effectif. Il faut en effet déduire une pause déjeuner de 45 minutes, ce qui signifie que les gilets vio