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Analyse

Jours fériés et semaine de congé monétisée : le gouvernement sème la confusion sur le temps de travail et l’emploi

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Ces deux pistes qui ont enflammé le débat public après les annonces budgétaires de Bayrou ne résoudraient en rien le vrai problème, qui est le taux d’emploi des jeunes et celui des seniors.
Lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, en mars 2023, à Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 19 juillet 2025 à 7h00

Un «moment de vérité» qui débouche sur une grande confusion. Mardi 15 juillet, à l’occasion de la présentation de ses orientations budgétaires pour 2026, François Bayrou a annoncé qu’il comptait supprimer deux jours fériés, suggérant le lundi de Pâques et le 8 Mai. Il escompte de cette décision 4,2 milliards d’euros, via une contribution des entreprises qui doit encore faire l’objet de discussions. A sa suite, sa ministre chargée du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a évoqué l’idée de permettre aux salariés de «monétiser la cinquième semaine de congés payés».

Travailler plus sans gagner plus dans un cas (les jours fériés), travailler plus pour gagner plus dans l’autre (la cinquième semaine) : à chaque fois, l’idée sous-jacente est que les Français en emploi ne bûcheraient pas assez, et que ce déficit d’heures serait en partie responsable du déficit public. Pas très agréable à entendre après avoir déjà essuyé une série d’ordonnances qui ont étendu le pouvoir patronal (2017),