Menu
Libération
Travail

La conférence sociale lance le bras de fer sur les petits salaires

Article réservé aux abonnés
Contreparties aux exonérations de cotisations patronales, revalorisation des minima de branches, lutte contre les temps partiels subis… Sortis renforcés de leur unité contre la réforme des retraites, les syndicats espèrent bien, dans les discussions qui s’ouvrent lundi 16 octobre avec le gouvernement et le patronat, imposer des mesures en faveur des salariés.
La manifestation parisienne de la mobilisation intersyndicale «contre l’austérité et pour l’augmentation des salaires», le vendredi 13 octobre, a réuni 20 000 personnes selon la CGT. (Xose Bouzas/Hans Lucas)
publié le 15 octobre 2023 à 19h58

L’heure est-elle venue pour le patronat d’allonger la monnaie ? L’exécutif va-t-il prendre des mesures contraignantes pour débloquer la situation de millions de salariés qui vivent avec moins de 1 400 euros par mois ? Les syndicats vont-ils enfin obtenir gain de cause sur certaines revendications portées depuis des années ? Un temps menacée de report en raison de l’attentat survenu vendredi 13 octobre à Arras, la conférence sociale se tient lundi 16 octobre à Paris au Conseil économique, social et environnemental. Promise par Emmanuel Macron en août, elle constitue une occasion rare de poser toutes ces questions en présence de l’intégralité des acteurs concernés.

Sept organisations de salariés, six unions patronales et sept ministres dont la cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, doivent en effet échanger sur des sujets aussi vastes et cruciaux que les minima de branche inférieurs au salaire minimum, les carrières bloquées autour du smic, les temps partiels et l’égalité femmes-hommes. A l’issue d’ateliers et d’interventions d’experts, Matignon promet