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«La finance solidaire peut être un nouvel outillage pour la démocratie»

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Finance solidaire et logementdossier
Dynamique mais toujours de niche, le secteur doit choisir entre croissance et remise en cause du système s’il veut peser dans les évolutions de la société, explique le sociologue Jean-Louis Laville.
En 2022, l’épargne solidaire a progressé de 7,4 %. (Altayb/Getty Images)
par Jade Le Deley
publié le 15 juin 2023 à 16h03

Face au mal logement, la finance solidaire peut-elle changer la donne ? A l’occasion de notre partenariat avec Soliko, entreprise de l’économie sociale et solidaire et du supplément qui paraîtra le 24 janvier, nous republions quelques articles sur cette thématique.

Finance solidaire. Ces deux termes à première vue antithétiques se sont, depuis une quinzaine d’années, installés dans le paysage français. Si la finance peut se résumer au triptyque épargne, risque, rendement, la finance solidaire se veut vertueuse en prenant en compte la dimension humaine, sociale et écologique des placements financiers pour leur redonner du sens.

Chaque année, le marché continue de croître. En 2022, l’épargne solidaire a progressé de 7,4 % pour atteindre les 26,3 milliards d’euros d’encours, selon les derniers chiffres, publiés mercredi par le journal la Croix et l’association Fair (ex-Finansol). Cette année, les chiffres sont moins impressionnants – boostée par l’effet Covid et la croissance des marchés financiers, l’épargne solidaire avait augmenté de 27 % en 2021 et 33 % en 2020 – mais avec 1,8 milliard d’euros de croissance en valeurs absolue, l’épargne solidaire a connu sa cinquième plus forte augmentation depuis 2008. Reste que ce secteur dynamique, mais de niche, représente seulement 0,45 % de l’épargne totale des ménages français.

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