La maison est bleue. Elle occupe les deux premiers étages d’une haute tour de la cité Berthe à La Seyne-sur-Mer (Var). Base d’un bâtiment, socle d’un service public. On y trouve deux hôtesses d’accueil et deux «agents numériques» qui aident aux démarches sur des ordinateurs en libre accès. L’année dernière, 44 000 personnes ont poussé la porte de cette «Maison des services». Mais le lieu est un peu plus que cela : il accueille aussi des associations, des avocats et des assistantes sociales, ou encore un service de protection maternelle et infantile (PMI) et le bailleur social de la ville. On y vient autant pour se faire aider à remplir un dossier de la CAF, de retraite, de demande de permis de conduire que pour un accompagnement vers l’emploi. Cette maison, l’une des premières labellisées France services – le pays en compte désormais 2 700 comme l’a mis en avant Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier – est dans la tourmente. Les financeurs se sont désengagés. «Un beau gâchis» pour sa directrice. «Il n’y aura pas de rupture de service», assure la mairie LR qui promet une «relocalisation» en juin.
Le label est arrivé en 2020 mais l’ancien nom est toujours affiché en grandes lettres. La «Maison des services publics» ouvre à la fin des années 90, bien avant la création du réseau France services en 2019. Dès 2007, elle est portée par un groupement d’intérêt public (GIP) qui compte onze partenaires. Au fil du temps, ils se désengagent fin