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Financement

La retraite par capitalisation, un attrait à trop gros traits

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Longtemps impopulaire, le modèle a trouvé de nouveaux relais dans le débat public, qui le présentent comme une solution aux problèmes de financement du système. En passant un peu vite sur les obstacles opérationnels qui se posent.
Lors d'une manifestation contre la réforme des retraites, en 2023 à Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 16 juin 2025 à 6h33
(mis à jour le 16 juin 2025 à 14h41)

A quoi reconnaît-on un vrai défenseur de la retraite par répartition ? C’est simple, il prône la retraite par capitalisation. On blague à peine : à droite et dans le camp patronal, les déclarations énamourées se multiplient pour ce modèle qui consiste à placer, à titre individuel sur un compte ou collectivement dans un fonds, des sommes destinées à fructifier en Bourse. La «capi», comme l’appellent affectueusement ses laudateurs, permettrait de «sauver» un modèle par répartition – les actifs financent directement les pensions des retraités – «auquel nous sommes tous attachés» (prennent-ils toujours soin de préciser), mais encore et toujours «au bord de la faillite». Ce que dément pourtant, cette année encore, le Conseil d’orientation des retraites (COR) en soulignant dans son dernier rapport que la part des dépenses de retraites dans le PIB n’explosera pas au cours des prochaines décennies : «Il est important de le rappeler, juge-t-il, notamment dans un contexte où de nombreux jeunes doutent de la capacité du système à leur gar