Il va falloir «assumer», pour reprendre un verbe cher au chef de l’Etat. Les pensions de retraite de base ne seront indexées sur l’inflation que le 1er juillet 2025, et non le 1er janvier comme le prévoit la loi, ont annoncé Bercy et Matignon ce mercredi 2 octobre en détaillant les principales mesures que compte prendre le gouvernement Barnier pour juguler le déficit et la dette. Les économies réalisées par l’opération, qui devra être entérinée dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) que le Parlement va examiner les prochaines semaines et qui promet d’être âprement disputé, n’ont pas été précisées. Mais pour donner un ordre de grandeur, la revalorisation, au 1er janvier 2024, de 5,3 % des retraites de base représentait une dépense annuelle de 14 milliards d’euros. Le gouvernement prévoyant pour 2025 une inflation de 1,8 % (qui devrait servir de base au calcul), et le report concernant les six premiers mois de l’année, l’économie serait, selon le ministère du Travail, d’«environ 4 milliards d’euros».
Faire taire un débat
Même si Bercy insiste sur le fait qu’il y aura bien une indexation, la décision constitue une brèche dans le dogme affiché par les macronistes ces derniers mois. Lorsqu’il menait campagne pour les élections législatives anticipées