Menu
Libération
Pataquès

La semaine de 4 jours, le mirage du travailler moins

Article réservé aux abonnés
Une apparente unanimité semble se dessiner autour d’un troisième jour de repos hebdomadaire pour les salariés. Mais les expérimentations en cours, notamment vantées par le gouvernement, s’organisent sans baisse du temps de travail.
L’entreprise rhodanienne LDLC, qui a instauré une semaine de quatre jours depuis 2021, est un exemple très repris dans les médias. (Bruno Amsellem/Libération)
publié le 13 juin 2023 à 17h27

Quelque chose se trame autour de la semaine de quatre jours, mais quoi au juste ? Il y a des palanquées de sondages qui affirment qu’une écrasante majorité de Français sont pour, et même un tiers des employeurs. Des pays comme la Grande-Bretagne qui l’expérimentent et en tirent la conclusion que c’est – miracle – profitable pour les salariés comme pour leurs patrons. Un commissaire européen à l’emploi, Nicolas Schmit, qui s’y dit «ouvert» car cela permettrait de répondre aux tensions de recrutement dans certains secteurs. Et un défenseur zélé de la réforme des retraites, Gabriel Attal, qui s’est découvert, en plein mouvement social, un intérêt soudain pour un troisième jour de repos hebdomadaire, en laissant entendre qu’il était à l’origine d’une «expérimentation» du dispositif dans les Urssaf de Picardie.

Pourtant il flotte autour de cette apparente unanimité un léger parfum d’entourloupe. Où sont l’astérisque et la note de bas de page en petits caractères ? A l’Urssaf Picardie, les syndicats ont aussitôt dû préciser, face à l’afflux de reprises médiatiques vantant l’initiative de Gabriel Attal, que celle-ci