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L’allongement des jours de carence, une proposition qui ne convainc ni les syndicats ni les PME

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Pour faire des économies, le gouvernement envisage de passer de trois à six jours la date à partir de laquelle l’Assurance maladie indemnise les arrêts maladie. L’idée fait autant hurler les chefs d’entreprise que les syndicats, convaincus que la mesure sera «contreproductive».
Actuellement, dans le privé, les salariés ont trois jours de carence – c’est-à-dire sans versement d’indemnité en cas d’arrêt maladie – contre un jour pour les fonctionnaires. (Laure Boyer /Hans Lucas. AFP)
publié le 23 juillet 2025 à 20h00

Depuis l’année dernière, une petite musique revient régulièrement : selon le gouvernement, le nombre d’arrêts maladie partirait à la «dérive». Les fraudes aux indemnités journalières ont représenté 42 millions d’euros en 2024 selon l’Assurance maladie. Plus de deux fois ce qu’elles représentaient en 2023. Lors de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2025, le directeur de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme, annonçait vouloir s’attaquer au sujet. Depuis le 1er juillet, de nouveaux formulaires papier, plus difficiles à falsifier, sont donc devenus obligatoires pour tenter d’enrayer le phénomène. Pas suffisant aux yeux du gouvernement qui, lui, soumet l’idée d’un doublement du nombre de jours de carence dans son plan pour réaliser