Un petit coup de mou ? Si le ministre du Travail, Olivier Dussopt, s’était réjoui des chiffres du taux de chômage du deuxième trimestre, stable à 7,4 % de la population active, les nouvelles données du ministère du Travail publiées ce jeudi risquent de le miner.
En juillet, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité inscrits à Pôle Emploi a augmenté de 19 500 en France (soit +0,6 %), pour atteindre 3,185 millions. Cette catégorie A avait connu des baisses marquées en 2021, avant que son élan ne s’essouffle cette année. Précisément, les chiffres stagnent depuis mars.
Même tendance du côté de l’activité réduite, qui est, elle, comptabilisée dans les catégories B et C : le nombre de demandeurs d’emploi augmente ici de 14 300 (soit 0,3 %), pour s’établir à 5,434 millions, selon la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares).
Rentrée sociale
Toutefois, la tendance se maintient à la baisse pour le nombre de chômeurs de longue durée qui représentent 46,2 % (-0,4 point) des inscrits à Pôle Emploi. Globalement, la Dares se garde bien de commenter les données mensuelles qui sont très volatiles comparées aux trimestrielles.
Cette légère hausse du chômage en juillet n’est pas du meilleur effet à l’heure où le gouvernement martèle son objectif de durcir les règles de l’assurance chômage qui aiderait, selon lui, à s’approcher du plein-emploi (environ 5 % de la population active) d’ici 2027. Un premier pilier sera posé vendredi, avec le projet de loi travail, qui sera présenté aux syndicats. Ils seront ensuite consultés à la rentrée concernant la suite de la réforme. Toutes les centrales se sont opposées au premier volet de la réforme de l’assurance chômage initiée en 2019. Elles discuteront des modes d’action face à ce nouveau volet le 5 septembre, toutes réunies dans les locaux de la CFDT.