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Le compte épargne temps universel oppose plus que jamais la CFDT et le Medef

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Face à un patronat intransigeant, qui refuse de voir la promesse de campagne d’Emmanuel Macron traduite dans un accord sur «la vie au travail», le premier syndicat de salariés s’interroge sur la poursuite des négociations.
Yvan Ricordeau, le numéro 2 de la CFDT, le 11 décembre à Paris. (Chang Martin/SIPA)
publié le 7 mars 2024 à 19h05
(mis à jour le 7 mars 2024 à 19h05)

Dramaturgie classique du dialogue social ou vrai risque que le «nouveau pacte de la vie travail» promis par Emmanuel Macron il y a presque un an, pour éteindre la protestation contre la réforme des retraites, n’aboutisse à rien ? A deux réunions de la fin programmée des négociations, qui ont démarré en début d’année entre organisations patronales et syndicales, la CFDT n’exclut pas de sortir du jeu, en s’interrogeant sur le «niveau de confiance entre les acteurs» sociaux. En cause, l’intransigeance du Medef et de la CPME, les deux principales organisations patronales, sur un sujet qui lui tient à cœur, le compte épargne temps universel (Cetu). Le dispositif, dans son principe de base, consiste à donner la possibilité à tout salarié d’alimenter un compte épargne temps, transportable d’une entreprise à l’autre, avec des jours de congé non pris. Ce qui lui permettrait ensuite de prendre des périodes de repos plus longues à certaines périodes de sa vie, ou de cesser plus tôt son activité en attendant la retraite.

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