De son sac à dos, dans le restaurant avec vue sur la piscine du Cercle de l’union interalliée, Jean-Pascal Beaufret sort une pile de revues bordeaux sous blister. Ce vendredi matin, à deux pas de l’Elysée et six jours avant le rendu du rapport de la Cour des comptes chargée par le Premier ministre de «faire la vérité» sur les chiffres des retraites, l’ancien inspecteur des finances de 74 ans, passé dans le privé, distribue ses exemplaires au compte-gouttes. Il a déjà fait parvenir sa «contribution à la mission flash de clarification du financement des retraites» à Pierre Moscovici, le premier président de la juridiction. Beaufret a fait éditer ce fascicule par la Fondation pour l’innovation politique, le think tank du politologue et ancien élu UMP Dominique Reynié. S’il exprime son «respectueux dévouement» à son ancien camarade du PS (il a quitté le parti en 2005), il enrage de ne pas avoir été associé aux travaux de la cour,
Récit
Le déficit «caché» des retraites, itinéraire d’une théorie polémique
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La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, et le Premier ministre, François Bayour, au ministère du Travail le 17 janvier 2025. (Albert Facelly/Libération)
publié le 18 février 2025 à 20h59
(mis à jour le 20 février 2025 à 11h03)
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