Menu
Libération
Chiffres

Le nombre de demandeurs d’emploi continue de grimper au premier trimestre, en partie en raison de nouvelles règles

Le nombre de personnes inscrites à France Travail en catégorie A (sans activité) a progressé de 8,7 % en trois mois, notamment en raison de l’évolution des règles d’actualisation, selon les données publiées ce lundi 28 avril.
Une agence France Travail, à Paris, le 16 avril 2025. (Sarah Meyssonnier/REUTERS)
publié le 28 avril 2025 à 12h37

Le plein-emploi, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, ne cesse de s’éloigner. Au premier trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en catégorie A a progressé de 8,7 %, atteignant 3,4 millions de personnes sur l’ensemble du pays (hors Mayotte), selon les données publiées par le service statistique du ministère du Travail (Dares) ce lundi 28 avril. Sur un an, la hausse atteint 12,8 %.

Mais cette évolution est à lire avec précaution puisqu’elle résulte en grande partie d’une évolution des règles d’actualisation, explique la Dares. Depuis le mois d’octobre 2024, les nouveaux inscrits à France Travail restent en effet en catégorie A jusqu’à signature de leur «contrat d’engagement». Ces nouveaux inscrits ne peuvent plus s’actualiser, donc il y a aussi moins de sorties pour défaut d’actualisation. En retranchant ces effets, la hausse en catégorie A aurait été limitée à 0,8 % sur le trimestre. «Ce sont ces évolutions qui reflètent le mieux la situation conjoncturelle du marché du travail», selon la Dares.

En incluant l’activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 4,5 %, à 5,7 millions au premier trimestre par rapport au trimestre précédent. Sans tenir compte des changements de règles, la hausse aurait été de 1,3 %.

Ces effets liés aux nouvelles règles d’actualisation sont à distinguer de l’inscription automatique des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), entrée en vigueur le 1er janvier. Celle-ci a entraîné la création de deux catégories : une G, dite «d’attente», pour ces nouveaux allocataires qui n’ont pas encore été orientés vers un parcours. Ils sont à ce jour 810 000 à y figurer. Et une catégorie F pour ceux inscrits en «parcours social», donc trop éloignés de l’emploi pour qu’on leur demande d’effectuer des recherches actives. Près de 27 000 personnes y figurent.