Quelles sont concrètement les conditions d’existence des personnes qui touchent des minima sociaux, et plus particulièrement le RSA ? La question est presque absente des débats en cours à l’Assemblée nationale, où est examiné un projet de loi «plein emploi» qui devrait se traduire par de nouvelles obligations d’«activité» pour les allocataires du RSA, ainsi que par une nouvelle sanction plus rapide s’ils ne respectent par leur «contrat d’engagement réciproque». On se tourne donc volontiers, ce vendredi matin, vers le tout dernier panorama annuel de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur les «Minima sociaux et les prestations sociales», qui vient d’être publiée. On y apprend plusieurs choses.
Le nombre de bénéficiaires a légèrement augmenté en 2022
Après une baisse sensible en 2021 (qui elle-même faisait suite à une forte augmentation durant la crise sanitaire en 2020), le nombre total d’allocataires des minima sociaux – Revenu de solidarité active (RSA), Allocation adulte handicapé (AAH), Allocation pour demandeur d’asile (ADA) – a très légèrement augmenté en 2022, de +0,4%, pour atteindre 4,34 millions de personnes. Alors que le nombre de bénéficiaires du RSA a baissé en 2021 et 2022, celui des allocataires de l’AAH a suivi une trajectoire inverse. Mais la Dr