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Minima sociaux

Le pouvoir d’achat des allocataires du RSA a reculé en 2022

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Alors que le projet de loi «plein emploi» examiné à l’Assemblée devrait se traduire par de nouvelles obligations d’«activité» pour les allocataires du revenu de solidarité active, une publication rendue publique ce vendredi renseigne sur le profil des personnes vivant, et souvent survivant, avec les minima sociaux.
Dans une agence France Services à Bogny-sur-Meuse du 28 mai. (Denis Allard/Libération)
publié le 29 septembre 2023 à 6h00

Quelles sont concrètement les conditions d’existence des personnes qui touchent des minima sociaux, et plus particulièrement le RSA ? La question est presque absente des débats en cours à l’Assemblée nationale, où est examiné un projet de loi «plein emploi» qui devrait se traduire par de nouvelles obligations d’«activité» pour les allocataires du RSA, ainsi que par une nouvelle sanction plus rapide s’ils ne respectent par leur «contrat d’engagement réciproque». On se tourne donc volontiers, ce vendredi matin, vers le tout dernier panorama annuel de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur les «Minima sociaux et les prestations sociales», qui vient d’être publiée. On y apprend plusieurs choses.

Le nombre de bénéficiaires a légèrement augmenté en 2022

Après une baisse sensible en 2021 (qui elle-même faisait suite à une forte augmentation durant la crise sanitaire en 2020), le nombre total d’allocataires des minima sociaux – Revenu de solidarité active (RSA), Allocation adulte handicapé (AAH), Allocation pour demandeur d’asile (ADA) – a très légèrement augmenté en 2022, de +0,4%, pour atteindre 4,34 millions de personnes. Alors que le nombre de bénéficiaires du RSA a baissé en 2021 et 2022, celui des allocataires de l’AAH a suivi une trajectoire inverse. Mais la Dr