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Libération
Sanction ?

Le président du Conseil d’orientation des retraites, Pierre-Louis Bras, démis de ses fonctions par le gouvernement

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Matignon a annoncé ce mercredi mettre fin aux fonctions du président du Conseil d’orientation des retraites, en poste depuis neuf ans. Les syndicats dénoncent une «mesure de rétorsion».

Pierre-Louis Bras, le président du Conseil d'orientation des retraites, en 2015. (Thomas Samson /AFP)
ParFrantz Durupt
Journaliste au service France
Amandine Cailhol
Publié le 25/10/2023 à 18h06, mis à jour le 25/10/2023 à 20h01

Une décision guère surprenante, mais assurément symbolique. Confirmant une information du Monde, Matignon a annoncé ce mercredi 25 octobre mettre fin aux fonctions du président du Conseil d’orientation des retraites (COR), Pierre-Louis Bras, «après neuf ans à [la] tête» de ce service chargé d’éclairer les enjeux liés aux retraites, et plus particulièrement à leur financement, auprès du gouvernement. Une mission dont le COR, constitué d’élus, de représentants des salariés et patronaux et d’experts s’acquitte entre autres avec un rapport annuel dont chaque publication est scrutée. Et qui est devenu, à l’occasion des débats autour de la dernière réforme des retraites, l’objet de passions politiques. Le départ de Pierre-Louis Bras, 65 ans, qui doit être entériné la semaine prochaine en Conseil des ministres, «n’est pas une sanction», a commenté l’entourage de la Première ministre. Tentative un peu vaine de contrecarrer l’impression tenace que laisse le revisionnage des derniers mois.

«Même si le gouvernement s’en défend, ça ressemble quand même à une mesure de rétorsion», note Dominique Corona, négociateur retraite de l’Unsa qui regrette le dé