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Le rare «mea culpa» de Macron sur l’accès des jeunes au logement, trou noir de son bilan

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Lors de sa conférence de presse mercredi 12 juin, le chef de l’Etat a pris acte de son échec dans une politique qui touche de nombreuses familles. Reste maintenant à faire des propositions.
Lors de la conférence de presse d’Emmanuel Macron, au Pavillon Cambon Capucine, à Paris le 12 juin 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 13 juin 2024 à 8h01

«Il faudra bâtir une vraie réponse sur l’accès au logement des jeunes. Je fais mon mea culpa sur ce sujet, sur lequel nous n’avons pas assez avancé.» Ce rare moment d’autocritique d’Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse mercredi ne devrait pas surprendre, tant ce sujet non résolu alimente le sentiment de déclassement. Quand les enfants ne parviennent pas à se loger, c’est un sentiment d’échec et d’angoisse pour les parents. En 2022, un rapport de l’Assemblée alertait sur l’urgence de la situation, tout comme l’Union sociale pour l’habitat. Le «mea culpa» présidentiel, après sa défaite électorale, rappelle qu’une de ses premières mesures les plus impopulaires avait été de réduire les aides personnalisées au logement.

Afflux d’étudiants

Dans un rapport sur le logement et la précarité des étudiants, des apprentis et des jeunes actifs de 2022, la commission des affaires économiques de l’Assemblée calculait qu’en raison du bond des prix de l’immobilier et des loyers depuis vingt ans, ce poste est devenu de loin leur premier budget de dépenses. Depuis 2000, les prix de l’immobilier ont augmenté quatre fois plus vite que les revenus des ménages, et jusqu’à +350% à Paris. Les j