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Syndicats

Législatives : face au risque de l’extrême droite au pouvoir, CGT et CFDT appellent à «manifester le plus largement possible ce week-end»

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Cinq syndicats, dont les deux premières organisations, signent lundi soir un communiqué commun qui pose leurs attentes pour les travailleurs. La CGT de son côté soutient l’idée d’un «Front populaire».
Marylise Léon (CFDT) et Sophie Binet (CGT) lors d'une manifestation à Paris, le 13 octobre 2023. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 10 juin 2024 à 13h42
(mis à jour le 10 juin 2024 à 22h38)

Après le choc politique, quelle réaction syndicale ? Les huit principales organisations de salariés françaises (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU, Solidaires) en ont discuté ce lundi 10 juin au soir à Montreuil, au siège de la CGT, au cours d’une intersyndicale. La date figurait à leur agenda depuis longtemps, mais les échanges ont fatalement tourné autour du coup de tonnerre provoqué par l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et la possibilité de voir l’extrême droite y devenir majoritaire.

L’hypothèse d’une prise de position commune était guettée avec attention : ce lundi matin sur France Inter, l’ex-député LFI de la Somme (son mandat ayant de fait cessé) François Ruffin, qui plaide pour un nouveau «front populaire», soulignait qu’«il y a une place pour les syndicats», qui sont «un modèle, un espoir», dans le «débouché» qu’il appelle de ses vœux. Impossible en effet d’oublier qu’en 2023, ce sont eux qui ont fait la preuve de leur capacité à dépasser leurs différences pour s’unir contre la réforme des retraites, en réunissant à plusieurs reprises des cortèges jamais vus depuis plusieurs décennies.

In fine, cinq organisations (la CFDT, la CGT, l’Unsa, la FSU et Solidaires) se sont mises d’accord pour parapher un texte affirmant qu’«après le choc des européennes les exigences sociales doivent être entendues», et appelant «à manifester le plus largement possible ce week-end pour porter la nécessité d’alternatives de progr