Le gouvernement cherche quelques milliards d’euros d’économies ? Deux députés, dont un marcheur de la première heure, suggèrent de gratter du côté des exonérations de cotisations patronales, un empilement de dispositifs qui représente en tout près de 80 milliards d’euros annuels d’«allègements» (selon la terminologie libérale) accordés aux employeurs, compensés presque intégralement par la TVA. L’an dernier, à la même époque, ces deux députés, pourtant opposés politiquement, s’étaient déjà retrouvés à déposer le même amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale. L’un, Jérôme Guedj, est socialiste et élu de l’Essonne. L’autre, Marc Ferracci, ami d’Emmanuel Macron, économiste passé par les cabinets de Muriel Pénicaud au Travail puis à Matignon durant le premier quinquennat, s’était associé avec d’autres députés de son camp. Ils proposaient chacun de leur côté de supprimer les exonérations de cotisations pour les salaires de 2,5 smic (4 370 euros brut) à 3,5 smic (6 114 euros brut).
L’aventure aura fait long feu, échouant sur le 49.3 e