«Hercule», «plan Clamadieu» : les projets de refonte d’EDF et d’Engie (ex-GDF) se heurtent à l’opposition résolue des syndicats de l’énergie depuis plusieurs mois. Ce mardi, c’est la puissante Fédération nationale des mines et de l’énergie (FNME-CGT) qui mobilisait ses troupes pour dire non à ces projets de réforme. Afin de répondre aux exigences de l’Union européenne, le projet Hercule prévoit la séparation des activités d’EDF en trois parties : le nucléaire français dans une société dite «Bleue» 100 % publique, les activités concurrentielles (comme les énergies renouvelables) dans une société «Verte» (dont un tiers du capital serait mis en bourse) et la société «Azur», pour l’hydroélectricité, qui serait une filiale de «Bleue». Du côté d’Engie, le plan Clamadieu prévoit lui aussi une division des activités : celles qui ne sont pas directement concernées par l’énergie seraient regroupées sous le nom de «Bright» et séparée des autres, comme les infrastructures (GRDF) et les énergies renouvelables. Contrairement à Hercule, qui semblait au point mort en mai, le plan Clamadieu avance, lui, à marche forcée.
Inquiets pour leur avenir et celui du service public de l’énergie, l