Depuis le printemps 2020, il était l’inspecteur du travail «qui a trop bien fait son travail», une formule du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. Agent basé à Reims, Anthony Smith avait eu le tort, en plein confinement et alors que la pandémie de Covid-19 frappait le pays, de déposer un référé en justice pour obtenir que des aides à domicile soient équipées de protections. Après deux ans et demi de combat contre sa hiérarchie, il a obtenu, ce jeudi, l’annulation par le tribunal administratif de Nancy (Meurthe-et-Moselle) de toutes les sanctions disciplinaires qui avaient été prises à son encontre durant l’été 2020.
Un désaveu pour les deux ministres du Travail qui se sont succédé à l’époque, Muriel Pénicaud et Elisabeth Borne, une victoire pour celui qui est également représentant syndical CGT au sein du ministère du Travail. Et qui n’a cessé de dénoncer «une décision politique, qui n’avait pas de fondement en droit». Voyant son casier redevenu vierge, il partage ce jeudi son soulagement : «C’est ce que je dis depuis deux ans et demi, je n’ai fait que mon travail. On avait raison.»
«Je considère être harcelé par ce monsieur»
Rappel des faits : en mars 2020, les 300 salariées d’une association d’aide à domicile de Reims (Marne) s’inquiètent de travailler sans protections au contact de cl